VOLAVERUNT

de Bigas Luna

Avec Penelope Cruz, Anita Sanchez,...

Espagne - 1h30 - 2000

Genre: Film en costume d’une soporifique beauté

Distribué par Colifilm

Sortie le 22/11/2000

Le peintre Goya est melé a l’empoisonnement

Avec son avant dernier film, La Femme de chambre du Titanic, on n’avait commencé à croire qu’avec l’âge, Bigas Luna préférait faire de belles images insipides plutôt que de l’érotisme dérangeant. Grâce à cette nouvelle orientation, il quittait un créneau beaucoup trop fréquenté, dans le cinéma espagnol, qui consiste à faire du sexe l’unique élément scénaristique (Jambon,jambon/la plupart des oeuvres ultra-surestimées de Pedro Almodovar/Entre les jambes/...) et, par ce biais, une espèce de marque de fabrique simpliste d’un septième art ibérique pourtant riche en talents progressistes (Alejandro Amenabar, Julio Medem, Alex DeLaIglesia,...).

Volaverunt enfonce donc le clou de l’esthétique chic mais anesthésiant. En composant des images d’une beauté formelle évidente (la photographie est véritablement magnifique), le réalisateur du trash Bilbao, delaisse une intrigue de thriller (qui a versé le poison ?) proche du Snake eyes de Brian de Palma (auquel il emprunte d’ailleurs le système des flash-backs à différents point de vue) pour ne donner au bout du compte qu’un livre d’illustration vide de tout contenu cohérent.

Dommage, car maintenant que l’on sait de quoi est capable visuellement le gros barbu fétichiste, on ne peut s’empêcher d’attendre qu’il contrôle un peu mieux la tenue, jusqu’ici chancelante et languissante, de ses récits.

Note 2/6

Juan Macho Muerteagua

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