De Jonathan Glazer
Avec Ben Kingsley, Ray Winstone, James Fox
Genre: petit casse entre ennemis
USA – 1h28 – 2000
Distribué par Bacfilms
Sortie le 03/01/2001
Un ex-truand (il bronze et vit avec sa femme dans une hacienda : la retraite quoi !) voit son paisible équilibre quotidien chanceler le jour où un homme de main, légendaire pour sa froideur et sa détermination, vient l’obliger à reprendre du service.
Dès la premier minute du film on se dit que Sexy Beast va être un petit film étonnant. Le générique montre Ray Winstone bronzant et suant au bord de sa piscine pendant qu’un énorme rocher tombe dans l’eau. Le titre apparaît alors avec un arrêt sur l’image du maillot moule burnes du fainéant ! Ce ton sarcastique et lent, le film le garde en permanence et donne toute son originalité à un sujet pour le moins commun. Aidé par une réalisation ultra maîtrisé et stylisée (ralentit, accélération, camera traversant les murs,…), le cinéaste débutant (?) réussit à rendre un hommage moderne et chaleureux au film de gangsters des années 70 genre L’or se barre ou Le crime c’est notre business.
Cependant, le principal atout du film est aussi, paradoxalement, son pire handicape : Ben Kingsley. Car il faut bien reconnaître que ce dernier livre la plus incroyable prestation de sa carrière. Hallucinant de charisme et de présence, il personnifie la crainte en personne et électrise l’écran dès qu’il apparaît. Difficile de croire que nous sommes face à celui qui incarna jadis Gandhi. Du coup, lors de ses absences, le récit semble dénué de vie et d’intérêt. Non que les autres acteurs soient mauvais, loin de la. Ils sont seulement humains et semblent bien mous.
Alors que les aventures des super héros existent depuis un siècle au cinéma, Sexy Beast vient donc enfin de créer un nouveau genre cinématographique : le film de super vilain !
Note 4/6
Yann Get Carter Moreau