L'art (délicat) de la séduction

De Sébastien Cortella, Stéphane Brossollet et Eric Serra

(Universal)

 

Amoureux des années 80, bande d'American Psycho(s) en puissance, le fossoyeur de la musique qu'est Eric Serra est de retour avec un de ses albums dont, heureusement, il est le seul à avoir le plat secret.

Bien qu'accompagné de deux acolytes, RXCRA a manifestement tiré la couverture à lui. Qu'il la garde! On préférera mourir de froid plutôt que d'entendre, encore et encore, des compositions aussi créatrices et personnelles que les parties d'échecs (c'est bien le mot) de Deep Blue. Boite à rythme, basse flemmarde, synthé à faire hurler de jalousie J.M.Jarre par son anachronisme permanent,…tout est là pour nous rappeler que Eric est bien un auteur…qui n'a pas changé d'un pouce en 15 ans. Richard Berry explique, dans le dossier de presse, qu'il l'a engagé parce que: 1) "il est un des plus grands compositeurs de musique au monde". 2) c'est un ami. Et bien, chers auditeurs, l'une de ces raisons est un des plus gros mensonges au monde!

 

Yann Moreau