De William Friedkin
Avec Max Von Sidow, Linda Blair, Ellen Burstin
Genre : Trouillometre
USA – 2h11 – 1973/2000
Distribué par Warner
Sortie le 7 ou 14 mars 2001
Regan(e) est une jeune fille tout à fait normale. Seulement voilà, alors qu’elle devient adolescente, son comportement se charge de plus en plus d’un violence surhumaine. La thèse de la possession arrive tout naturellement sur le tapis quand son lit fait des bonds au dessus du sol ou qu’elle manipule des objets à distance. Sa mère demande à un prêtre de s’occuper de l’affaire, commence alors une longue nuit de l’exorcisme…
Le premier choc du fantastique contemporain est sans contexte L’Exorciste. Lâché sur les écrans du monde entier en 1973, il provoqua un nombre incalculable de malaise chez les spectateurs tant les images du film y étaient fortes. Aujourd’hui, on se demande encore comment une grosse compagnie comme la Warner a eu le courage de produire ce monument de terreur qui, en un quart de siècle, n’a pas pris une ride. Il faut reconnaître à Friedkin, l’un de seuls et uniques malades talentueux du septième art, qu’il n’a pas son pareille pour rendre REALISTE l’improbable.
Le mise en circulation d’une version contenant des scènes écartées à l’époque (par le cinéaste et non la censure) pouvait laisser perplexe. En fait la dizaine de minutes supplémentaires rend moins abrupte les premières colères de Regan et gomme un peu l’aspect rentre dedans pour approfondir son personnage. Cependant, une scène terrifiante vient nous surprendre là où on l’attendait le moins. La vision de la possédée descendant les escaliers en araignée (vous verrez) est réellement glaçante pour qui connaît bien le film ; car, relativement courte, elle provoque une sensation d’inconnu que l’on ne pensait pas retrouver. On peut donc féliciter Friedkin pour cette ressortie qui nous permet de revoir un chef d’œuvre dans de superbes conditions. Restent à savoir si le mixage THX et quelques remaniements en infographies étaient vraiment nécessaires. Mais bon, les occasions de se foutre une vraie trouille sont si rares qu’il ne faut pas hésitez une seconde.
Pour décompressez pendant le film, guettez la réaction du public après une séquence forte : dialogues nerveux garantis.
Note 6/6
Yann Karras Moreau