SNATCH
De Guy Ritchie
Genre : GunFight club
Avec Benicio del Toro, Brad
Pitt, Dennis Farina et tout le casting de Arnaque, crime et botanique
USA – 1h45 – 2000
Distribué en DVD par GCTHV
Sortie en mai 2001
Des truands, des romanichels est des loosers se poursuivent,
se battent et s’entretuent pour récupérer un énorme diamant.
Quelques années après son premier film
« Arnaques, crimes et botaniques », Guy Ritchie en effectue un remake
plus prestigieux mais avec les mêmes qualités (rythme vif, personnages caricaturaux,
filmage clipesque,…) et surtout les mêmes défauts
(rythme vif, personnages caricaturaux, filmage clipesque,…).
Mais vous êtes en train de vous dire que je suis probablement saoul et que
j’écris en dépit du bon sens. Il n’en est strictement rien, jeunes gens !
Ritchie est un bon technicien qui, à l’instar d’un
Michael Bay, (aaaahhhh ! !!
immortel « Armagedon ») filme de belles
images sans vraiment savoir ce qu’il va en faire. Pour que le tout soit
cohérent (une réserve est à émettre sur ce mot), il les confie à son monteur
qui doit probablement être un DJ branché pour les assembler, certes, en rythme
(la musique tient une place prépondérante, semblable au film de Tarantino), mais surtout sans nuances. Ritchie sacrifie son
mince récit sur l’autel sympathique mais oh combien chaotique de l’effet de
style impulsif. N’est pas David Fincher qui veut. Il
en résulte une impression agaçante d’assister à des numéros d’acteurs qui n’en
finissent pas de jouer à la manière de (ici, Tarantino
encore).
Dommage car il subsiste de belles idées de mise en
scène ( le match de boxe final où Brad Pitt,
d’ailleurs étonnant dans un rôle de faux crétin, tombe dans un coma aquatique)
qui ne parviennent malheureusement pas à rendre passionnante une histoire
faussement compliquée mais réellement ratée car plagiée sur celle (déjà
moyennement brillante) du précédent film du cinéaste.
« Snatch » est
donc une œuvre sympathique et assez distrayante, pour une après-midi pluvieuse,
mais fatigante à force de clichés illusoirement détournés. D’ailleurs, on
remarque que ce qu’il y a de vicieux avec le DVD, c’est que, parfois, ce
support rehausse l’interet que l’on porte à un film.
« Snatch » est
donc bardé de bonus, tous plus sympa que le film.
D’abord, le making of
(25min), car il comporte les gags les plus drôles du DVD. Du chien qui bouffe
les testicules d’un comédien à une cascade automobile qui dérape encore vers
les parties génitales en passant par le côté mauvais perdant, aux échecs, du
réalisateur; on se fend la gueule du début à la fin.
Par contre, les mini interviews (de quelques
secondes à une minute) des protagonistes sont un peu ennuyeuses car ils ont la
fâcheuse tendance à tous se répéter (quand ces séquences n’ont pas été insérées
dans le docu).
Le film est commenté par le réalisateur et le
producteur. Cul et chemise, ils ne cessent de s’envoyer des vannes plutôt
marrantes tout en expliquant que des hommes en costume (les éditorialistes du
DVD ici présent) les surveillent et les forcent à expliquer tout et n’importe
quoi. On retiendra avec effarement que le film n’a coûté que la ridicule somme
de 3,5 millions de $.
Les scènes coupées (10 minutes commentées) sont
sympas mais dispensables.
Suivent des tas de trucs bêtes mais drôles comme
programmer une sonnerie juive sur un portable ou écouter un festival d’insulte
en angliche.
On n’attendra alors avec indulgence le prochain Guy
Ritchie pour savoir s’il est un metteur en scène ou bien un sympathique frimeur
(marié à Madonna le salaud!)
Note 3/6
Note DVD 4,5/6
Yann Bulldozer Moreau