De M.Night Shyamalan
Avec Bruce Willis, Samuel L.Jackson et Robin Wright Penn
Photo de Eduardo Serra
Musique : James Newton Howard
Genre : Les héros ont froid aux oreilles
USA – 1h46 – 2000
Distribué par GBVI
Sortie le 27/12/2000
David Dunn a de la chance : il est l’unique rescapé d’un accident de train. Il va alors se rendre compte, avec l’aide d’un mystérieux fan de comics, que depuis sa naissance il n’a jamais été malade ni blessé. Débute alors une véritable enquête pour découvrir la clef de l’énigme.
Un an tout juste après la sortie du Sixième sens (à ne pas confondre avec le chef d’œuvre de Michael Mann datant de 1986), le duo Willis/Shyamalan remet le couvert pour une aventure sombre et surnaturelle. Cependant, ici, il n’est pas question de mort. Enfin pas directement…mince je vous est révélé la fin ! Mais non c’est une blague, en fait Incassable raconte commet le bras de Bruce Willis a résisté à une prise de Steven Seagal.
Bon cessons ses sarcasmes et parlons du film.
Premièrement ceux qui ont aimé l’opus précédent, aimeront celui ci, car on n’y retrouve exactement la même atmosphère à la fois intimiste et désespérée. Que ce soit par son sujet ou bien par son approche, tout montre que ce jeune réalisateur est un grand. Adroitement écrit (bien que l’on puisse relever quelques minuscules longueurs), Shyamalan sait dépeindre des personnages crédibles et surtout les mettre dans des situations aussi inconfortables pour eux que pour nous. La scène de la chute dans l’escalier est à ce titre un pur monument de mise en scène : cruelle ou sadique, selon les points de vue. Cadrant dans un classieux cinémascope (voir le générique de début ou bien le plan vue au travers des rideaux dans la chambre où…), Shyamalan tente même parfois des mouvements de cameras acrobatiques que n’aurait pas renier Sam Raimi du temps de son vivant. Que se soit dans ses moments de suspenses ou d’émotions, Incassable réussit donc a toucher son public droit au cœur.
De plus, là où nous redoutions la présence massive allusive d’un enfant larmoyant, le réalisateur a eut l’intelligence de laisser prendre cette place par un adulte, Samuel Jackson. Ce dernier nous donne d’ailleurs une composition juste de son émouvant personnage d’handicapé, prouvant si nécessaire qu’il est un des meilleurs acteurs de sa génération (voir son jeu, aux antipodes, dans le coolos Shaft). Face à lui, on redécouvre un Bruce Willis manifestement à l’aise dans la peau d’un homme presque banal. Donc R.A.S. niveau défaut.
Si vous voulez voir un film d’auteur hollywoodien, un film fantastique intimiste ou tout simplement un bon film qui vous étonne, ne résistez pas à Incassable. Parole de Steven Seagal.
Note 4/6
Yann incasable Moreau