CHARLIE ET SES DROLES DE DAMES (Charlie’s Angels)

De MG

Scénario de John August (entre autre)

Avec Cameron Diaz, Drew Barrymore, Lucy Liu, Bill Murray, Tim Curry, Sam Rockwell, Kelly Lynch et Tom Green

Genre : Adaptation hallucinante et ultra-jouissive

Durée 1h40

Distribué par Columbia Tristar films

Sortie le 22/11/2000

James Bond en femme, les trois drôles de dames et leur boss, Bosley, doivent retrouver un jeune génie de l’informatique qui a découvert un moyen de placer sur écoute toutes les communications mondiales (j’espère qu’il ne va pas payer la note de téléphone globale). Pour réussir cette mission, elles devront jouer de leurs charmes naturels : humour, corps parfaits et intelligence (heu, elles n’existent pas que dans les films les filles qui répondent à ses descriptions ?)

Ne partez pas ! Je sais que le scénario ne respire pas l’originalité et pourtant cette adaptation de la série culte des seventies est une complète réussite. Pourtant au vue de la bande annonce on était en droit de craindre un film aussi bête qu’ennuyeux. Il faut dire qu’au jeu dangereux des transpositions sur grand écran beaucoup s’étaient plantés. Souvenez vous du nullissime Chapeau melon et bottes de cuir avec son Uma Thurman sous valium (poches sous les yeux et regard bovin) et son Ralph Fiennes bien frère de son frère. Rappelez vous du Saint avec son Val Kilmer porte moumoute. Osez regardez en face Madame Doubtfire et son ressucé gériatrique de Madame est servie (ah ! attendez…quelqu’un me dit que la chose de Chris Colonbus n’a rien à voir. C’est vrai, il manque Alissa Milano. Peut être dans Madame Boobfire ?).

Charlie et ses drôles de dames se présentait donc comme une œuvre opportuniste se rapprochant peu de l’idée de spectacle cinématographique du commun des mortels. Honte sur nous qui avons pensé cela. Ce film est tout simplement irrésistible.

Tout d’abord, le casting est génial. En pôle position arrive Cameron Diaz qui n’en finit pas de démontrer sa décontraction naturel à jouer les sympathiques naïves. Une authentique démonstration de la maîtrise du second degrés. Ensuite vient Drew Barrymore qui, avec son éternel visage poupon et son corps d’américaine bien nourris, étonne par son agilité dans les scènes de combat (il est vrai, largement aidée par l’ordinateur) et son pouvoir de séduction réel. N’oublions pas Bill Murray en…Bill Murray. Ca suffit amplement pour décrire toutes les pitreries et les mimiques qu’il déploie pour satisfaire son public (cf. comment il confectionne un pistolet en savon ; hommage au bidonnant Prends l’oseille et tires toi de Woody Allen). Les méchants ne sont pas en reste, mais je ne peut malheureusement pas vous en dire plus sous peine de reveler quelques surprises. Seule Lucy Liu, pourtant à sa place dans le trio, démontre une fois de plus qu’elle est aussi sexy que définitivement autre chose qu’une actrice (j’entend par là, qu’elle possède le même jeu que ce brave Steven Seagal). Mais la perfection de ses courbes additionnée aux talents du casting masque sans peine ce minuscule détail.

D’autre part, la mise en scène de Mg est d’une inventivité constante. En s’appropriant les traits distinctifs du cinéma des années 70 (split screen, fringues rétros, voitures genre Starsky et Hutch,…), il rappelle au spectateur l’époque dans laquelle cette série a été conçue. Cependant, sa réalisation est belle et bien ancrée dans le nouveau millénaire : plans séquences irréalisables sans l’informatique, combats postMatrix qui supplantent sans mal son crétinoide modèle des siamois (un cerveau/photocopieuse pour deux ?)de la pellicules, rythme d’enfer, séquence à l’envers pour montrer un détail invisible auparavant… une vrai cure de jouvence pour les fans de la série originale.

Cependant, loin d’être une adaptation servile, le film se distingue par un humour constant là où les aventures télévisuelles se prenait parfois un peu trop au sérieux. Et c’est un festival de gags hilarants (la drague de Cameron Diaz), de situations cartoonesques (les Angels habillées en tyroliennes et se tapant les fesses mutuellement pour obtenir une info. On est plus très loin des Troma movies) et de multiples clin d’œils inventifs (Hookers, Deux flics à Miami, le Moonwalk,…) qui défilent alors sous nos yeux ébahis et ravis.

Laissez vous donc invitez, sans aucune appréhension, par ce bon vieux Charlie et ses superbes drôles de dames. En ces mornes journées d’hiver, venez retrouver la joie d’être dans une salle de cinéma en profitant de la chaleur ambiante (comprenez ce que vous voulez !) et du cocktail, relativement rare, de comédie sexy, de bastons sexy et de filles sexy. Et de Bill Murray…sexy (désolé les filles). En bref, si vous manquez ce futur cult-movie, je vous livre une adaptation de Derrick avec les interprètes originaux, non mais !

Note 5/6

Yann Magnum Moreau

Retour à l’accueil kurioos

Retour dans l’antre du cinemaniaque