De Rob Cohen
Scénario de John Pogue
Musique de Randy Edelman
Directeur de la photographie : Shane Hurlbut
Avec Joshua Jackson, Paul Walker, Hill Harper, Leslie Bibb, William Petersen, Craig T. Nelson
2000 – 110 minutes – USA
Sortie le 28/06/2000 – Distribué par UFD
Le jour où Luke entre dans la société secrète The Skulls, sa vie devient une suite de compromis, l’éloignant de ses valeurs morales et de ses amis. Un soir, l’un d’eux est trouvé mort dans d’étranges circonstances qui n’intéresseront que Rob Cohen, donnant un film plus proche de la série Chair de Poule que de Carrie.
Trouvant ses origines dans la vague de films d’adolescents (The Faculty, Scream,…), The Skulls est une oeuvre étrange. En effet, développant un sujet à la limite du fantastique, il aurait été préférable de le traiter en cultivant l’atmosphère. A l’opposé, le cinéaste adopte une optique sociale calquée sur des films tel Sexe Intentions, privilégiant la critique au premier degré des élites, sans jamais insuffler la moindre ambiguïté aux personnages ou au scénario.
Pourtant, l’idée d’une secte universitaire formant les futurs hommes influents était, à priori, intéressante et subversive. Cependant, John Pogue, déjà responsable de la photocopie du Fugitif (US Marshall), ainsi que Rob Cohen ne transcendent jamais ce sujet comme aurait pu le faire un bon cinéaste. Homme chanceux, aucun producteur n’a manifestement remarqué qu’il tournait ses films (Dragon, Daylight,…) en vue direct d’un passage à la télévision. Car ce n’est pas en réalisant anonymement, à l’aide d’une photographie brumeuse « Hamiltonienne » et d’un montage peu vigoureux, que l’on fait un divertissement de qualité.
Seuls quelques interprètes se distinguent. En tête, nous retiendrons l’apparition du trop rare William Petersen (Police Fédérale L.A et surtout Le Sixième sens de M. Mann) en sénateur douteux ainsi que celle de Craig T.Nelson (Poltergeist) qui reprend, avec classe, un rôle de politicien véreux déjà tenue dans Action Jackson.
Mais ceci est bien peu de chose à sauver pour ce film qui aurait été juste bon pour la fête du cinéma (25-27 Juin). Par manque de chance, il sort le 28.
Note 1