SHAFT

de John Singleton

Avec: Samuel L.Jackson; Christian Bale; Tony Collette; ...

Genre: Polar mou mais ultra sympathique

Sortie le 8/11/2000 - 1h39 - USA - Distribué par UIP


A la suite d’une altercation avec un jeune riche et arrogant (Christian Bale) suspecté de meurtre, l’inspecteur Shaft (Samuel Jackson) va devoir retrouver, au fil d’une enquête de plusieurs années, l’unique témoin. Et ceci avant que la moitié des truands de la ville, engagés par l’assassin, la fasse taire définitivement.


Ressortez les coupes afros, Shaft revient et il n’est pas content. Un quart de siècle après la réalisation du premier opus de la trilogie consacré au désormais célèbre détective, son neveu a incorporer la police afin de faire respecter la loi. Enfin bon quand je dis “la loi ”, c’est plutôt celle de Charles Bronson: On tire et après on l’embarque (en le fixant à l’accroche caravane tout en fonçant sur l’autoroute à contre sens).

Cependant la différence fondamentale est que ici le film ne se veut en aucun cas réaliste. Il s’agit tout bonnement d’une énorme bande dessinée cool dont tous les protagonistes ne sont que des icônes pour mettre en valeur en Samuel Jackson qui n’a jamais parut autant s’amuser avec son rôle (à part dans Sphère mais ceci pour d’autres raisons que nous n’oserons pas évoquer). Il en résulte une joie communicative qui fait oublier un scénario typique du premier quart d’heure de L’homme qui tombe à pic (d’ailleurs il est dommage qu’il manque à Shaft ¼ d’Heather Thomas).

Bien que le thème mythique d’Isaac Hayes soit présent, le reste de la musique est entièrement nouvelle et , O Miracle, elle est très bonne (tout en oooiiinnn!ooiiinnn! Ceux qui comprennent prendront le train) et injecte même du rythme dans la réalisation standard de Singleton. Autre bon point, une magnifique photo très contrastée et colorée envahit le cinémascope et efface d’un seul coup toutes les craintes que nous avions de nous retrouver devant un téléfilm.

Donc si vous voulez passer un moment sympa, devant un film qui a plaisir à exister et à être projeté (traduire, vous n’aurez pas envie de tuer le projectionniste comme après un Godard), prenez votre ticket pour assister à la résurrection d’une icône des années 70 qui n’a jamais parut aussi jeune.


N.B: N’achetez pas le CD du film, il ne regroupe que des groupes de Rap au rabais. Osez le bon goût et prenez l’album original a prix réduit. Ambiance Starsky et Hutch garantie!


N.B (bis): La trilogie de Shaft se compose de Les Nuits rouges de Harlem/Shaft (1971) et Les Nouveaux exploits de Shaft/Shaft’s Big Score (1972) de Gordon Parks ainsi que Shaft et les trafiquants d’hommes/Shaft in Africa (1973) de John Guillermin. Ces trois films (dont la qualité est croissante) vient de ressortir en DVD Zone1 chez Warner. En France, ils étaient sortis à la préhistoire de la video chez RCV en format recadré. Si vous voulez un conseil, louez plutôt du Pam Grier (Coffy, la panthère noire de Harlem ou Foxy Brown).


Note 4

Yann Slaugther Moreau

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