AU NOM D’ANNA

(Keeping the Faith)

de Edward Norton


Avec Edward Norton; Ben Stiller; Jenna Elfman; Milos Forman; Anne Bancroft

Musique : Elmer Bernstein

Genre: Woody Allen réincarné

USA – 2h09 – 2000

Distribué par GBVI

Sortie le 11/10/2000


Deux amis, un rabbin et un prêtre, révolutionnent la religion par leur messe très énergique. Le jour où leur meilleure amie d’enfance revient à New-York, les deux religieux découvrent que leur statut n’est pas vraiment compatible avec les sentiments peu catholiques qui émergent. Dés lors les catastrophes vont s’enchaîner.


On n’attendait avec une certaine impatience le premier film du jeune acteur prodige de Fight Club, Edward Norton, et on n’avait raison. Loin du caprice mégalomaniaque du syndrome Frankentsein de Kenneth Brannagh ou Mission : Impossible 2 de Tom Cruise (des mauvaises langues continuent d’affirmer que cette chose aurait été réalisée par John The Killer Woo), Au nom d’Anna (merci pour la traduction pourrave) est, en effet, une œuvre humble.

Puisqu’il s’agit d’un film d’acteur, parlons de la perfection du casting. Après nous avoir fais crever de rire avec ses singeries dignes des charlots… heu pardon…de W.C Fields, Ben Stiller révèle une fois de plus un impeccable sens du rythme comique et dramatique et devient, par ce biais, un authentique alter ego clownesque de Clooney. Quand à Norton, nous sommes plus qu’étonner de le voir (bien) jouer en retrait, lui qui finalement donne les meilleures scènes aux autres comédiens. Cependant, ne croyez en aucun cas qu’il minimise son rôle. Ses interventions sonnent comme une réincarnation de l’humour Allenesque (!) et trouvent leur justification dans sa maladresse, vraisemblablement classique à New York, face au personnage féminin. Et d’ailleurs quel personnage ! Enfin une femme sexuellement agressive (Ahh ! Jenna géante Elfman) qui ne cherche pas à piéger les mecs (pour les réclamations, écrire à la rédaction. Cependant, je ne répondrais que si vous mettez des photos de vous à la plage). Au même titre que Cameron Diaz, elle illumine littéralement les grises rues de la mégalopole.

Côté réalisation, Norton se met au service de son sujet et donne dans la sobriété. Cadré avec rigueur et agrémenté d’une musique Jazz langoureuse, Keeping the Faith laisse une impression de simplicité qui nous rapproche des pérégrinations de cet étrange mais savoureux vaudeville.

Donc si vous voulez voir un film que sympathique, bien écris, très drôle et augurant le meilleur avenir pour son acteur/ metteur en scène/ producteur, croyez Au nom d’Anna, elle en vaut vraiment la peine… et ses prétendants aussi.

Mais, vous êtes encore là ? Allez à cette messe, bon sang !


Note 4,5/6

Yann Père Karas

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