L’HOMME SANS OMBRE
(Hollow Man)
de Paul Verhoeven
Scénario de Andrew W.Marlowe
Directeur de la photo: Jost Vacano
Musique: Jerry Goldsmith
Avec: Kevin Bacon, Elisabeth Shue, Josh Brolin, William Devane et Rhona Beowulf Mitra
Genre: L’homme invisible est une ordure
USA - 1h52 - 2000
Distribué par Columbia
Sortie le 20/09/2000
Sebastian Caine est un chercheur. Après avoir testé avec succès la formule de l’invisibilité sur des animaux, il décide de l’expérimenter sur lui même...à des fins peu scientifiques mais toutes aussi intéressantes.
Depuis son arrivée au sein (ça commence bien) d’Hollywood, Verhoeven s’amuse avec les codes du film de genre. Que ce soit Robocop ou Basic Instinct, les américains, et nous aussi, ont décrié autant qu’apprécié ses perversions cinématographiques. Cependant là où nous attendions un film provocateur et novateur, L’Homme sans ombre se dévoile (et ça continue) finalement assez pudiquement. La faute en incombe principalement à un scénario qui l’enferme pendant les ¾ du temps dans son labo. Vraiment dommage qu’il ne sorte pas plus pour profiter de son pouvoir (aller voir un Robin Williams sans honte; piquer les cartes Pokemon aux gamins, péter dans le métro à l’heure de pointe,...).
Cependant, n’allez pas croire que le nouvel opus de l’hollandais violent soit un ratage. Les effets spéciaux sont sidérants, le casting féminin très chaudgirls et Kevin Bacon reste parfait (enfin on le devine) dans son rôle de salaud charismatique arrogant. Et en plus, il y a la tête, heureusement visible, de William Côte Ouest Devane qui ressemble de plus en plus au Joker. Verhoeven, malgré un récit balisé, se permet même de placer quelque scènes bien crades ou voyeuristes (nous rappelant que Rhona Mitra est une grande actrice de composition) qui ne devaient pas être prévus comme cela au départ. Le metteur en scène de Spetters n’est donc pas à enterrer.
Si vous voulez frissonner, plutôt que de foncer voir Apparences (film sur l’invisibilité, mais sur celle de l’intérêt), déplacez vous pour assister aux expériences scientifiques, morales et corruptrices de cet homme invisible qui gagne à être vu (désolé).
Note 4
Yann Mac Callum