HAMLET

De Michael Almereyda

 

Image de John De Borman

Musique de Carter Burwell

Avec Ethan monolithe Hawke, Kyle Maclachlan, Sam Shepard, Bill cool Murray, Diane Venora

Genre : Hamlet, Artiste New-Yorkais

USA – 1h55 – 2000

Distribué par Bacfilms

Sortie le 27/12/2000

Hamlet est un jeune avec un bonnet. Il est donc malheureux. Comme le fantôme de son père, fraîchement mort, lui dit qu’il a été empoisonné, Hamlet décide de régler ses comptes lui même. Mais n’est pas Charles Bronson qui veut.

Michael Almereyda a eut une drôle d’idée : adapter Shakespeare (décidément très à la mode ces temps-ci : Romeo must die,(T)Romeo et Juliette, Taxi 2,…) en transposant texto l’intrigue dans la ville de Woody Allen et de Loydd Kaufmann. Donc l’innovation principale serait de dire « il y a quelque chose de pourrave dans la grosse pomme » plutôt que la fameuse réplique initiale. Malin ? Pas très !. Car si les accents tragiques semblent bien présents, les personnages ont l’air tout simplement figés dans des rôles qu’ils n’osent pas transcender de peur de faire quelque chose d’original. Ainsi, lorsque l’on voit Ethan Hawke, le mou, en Hamlet, l’impression d’assister à un bal masqué ou à un jeu de rôle mortuaire se fait immédiatement ressentir.

De plus et malgré un serieux Kubrickien, la volonté de rameuter large apparaît en filigrane quand Hamlet sort l’artillerie lourde de l’artiste maudit pour nous faire comprendre son malaise. Il se filme donc en caméra numérique en train de réciter son texte, se met un bonnet péruvien sur le crane pour aller à un video-club qui passe en boucle The Crow 2 (c’est vrai qu’«il y a quelque chose de pourr… »), et monte un clip pour piéger l’empoisonneur. Vous avez dit à côté de la plaque ?

Malgré l’excellente musique de Carter Burwell, Hamlet 2000 devient donc un hommage qui, au lieu de moderniser l’auteur de Macbeth, donne l’impression, au choix, d’une pièce rapportée sur l’autel du cinéma d’auteur indépendant (produit par Miramax) ou d’une œuvre commerciale destinée à un unique public : l’équipe du film.

Dommage car il y avait pourtant Bill Murray.

Note 2/6

Yann Kingdom Moreau