DONJONS ET DRAGONS

de Courtney Solomon

Avec Jeremy Irons dans le rôle de Profion et plein d’acteurs nuls et d’actrices agréablement poumonées

Genre: film de nouvel an costumé

USA - 1h45 - 2000

Distribué par SND

Sortie le 27/12/2000

            Le méchant Profion veut un bâton pour pouvoir commander des dragons et attaquer l’Empire. Deux jeunes voleurs, un(e) mage et un grand nain roux (presque de taille normale donc) vont tenter de l’en empêcher.

            Les adaptations de jeux vidéos sont légions et souvent plus nulles qu’une blague des Grosses têtes. Seulement Donjons et Dragons est celle d’un jeu de rôle. On était donc en droit d’attendre un univers riche à la Dark Cristal plutôt que ce simple(t) scénario de pouvoir rendu faussement complexe par un découpage narratif nébuleux, pour ne pas dire aléatoire. De plus, il faut dire que la mise en scène ne cherche que très rarement a mettre en valeurs le moindre éléments du film (de magnifiques décors sont honteusement sous exploités, par exemple. Ils en n’est malheureusement de même pour les trois actrices principales, toutes pourtant très en formes). Cadré « vu à la télé » et éclairé « à la chandelle », ce n’est pas la technique qui intéresse manifestement ce cinéaste mort né qu’est Michael Solomon.

            Pour être tout à fait franc, j’ai d’abord cru que c’était le doublage qui donnait au film un côté carnaval. Mais outre le fait que tous semble être doublé par le Michel Serrault de La Cage aux folles, Donjons et Dragons se présente véritablement comme le premier long métrage d’Heroic-Fantasy-Drag-Queens. Des deux voleurs au comportement plus qu’efféminé aux soldats argentés dirigés par un géant aux lèvres violettes/dorés, tout portent a croire au détournement Schumacheresque (rappelez vous les fesses de Batman). Et ce n’est pas le diabolique Profion (!!!), habillé en robe blanche et incarné par un jeremy irons (respecté l’absence de majuscules) plus mauvais que l’acteur principal, qui va permettre a ce produit détourné de rivaliser avec le majestueux Conan.         

            D’ailleurs, étrangement, c’est ce côté « soirée costumée chez Michou » qui donne le maigre intérêt au film. Car il prouve que les producteurs ont enfin eut les idées larges. Dommage qu’ils aient engagé un homme invisible pour mettre en scène cette préquelle involontaire mais finalement attachante du Rocky Horror Picture Show.

Note 2/6

Yann Renato Moreau

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