A L’AUBE DU SIXIEME JOUR

(The 6 Day)

de Roger Spootiswood

Avec Arnie Schwarzie, Tony Goldwin, Michael ? Rapaport, Robert Duvall et Michael Action Man Rooker

Musique année 80: Graeme Revell

Genre: Jumeaux double impact clonéS

USA - 2h03 - 2000

Distribué par Columbia

Sortie le 20/12/2000

            Arnie est pilote d’hélicoptère dans un futur proche (çà évite de recréer des villes!). Le jour où il rentre chez lui et constate qu’il a été remplacé par un clone, il commence à s’énerver. Mais quand les responsables de son double veulent le faire disparaître (ils ne désirent pas le payer deux fois, c’est logique), Arnie voit rouge et sort sa double détente!

            Il y a un an, jour pour jour, sortait bruyamment La Fin des temps qui était sensée être le grand retour de L’ex-Conan. En fait, en guise de comeback, le titre du film semblait plus s’appliquer à la carrière de ce pauvre Arnie. Sur la même pente descendante que Steven Seagal et notre brave Jean Claude Van Damme, l’ex-Terminator sort aujourd’hui l’artillerie lourde du...bon scénario. Aussi incroyable à dire qu’à voir, l’histoire de ce Sixième jour est riche et assez complexe pour effacer des années d’Ivan Reitman. Pas loin de faire vraiment réfléchir sur le clonage, ce nouveau film est intéressant dans son approche non manichéenne d’un sujet on ne peut plus actuel. Ebauchant aussi bien ses cotes positifs (médecine) que négatifs (quête de l’immortalité), le récit se suit avec un intérêt réel.

            Partant donc sur de bonnes voies, la réalisation de Roger ne fait que de se laisser traîner tel un wagon lit en bout de train: on est bien installé mais pas question d’être secoué! Un comble pour celui qui filmait si bien l’action dans Under Fire. Un peu de nervosité juvénile (Stephen Blade Norrington et Paul Event Horizon Anderson aiment la S.F. et coûtent moins chers!) aurait offert à cette aube, un éclairage certainement plus savoureux et surtout plus électrisant. De plus Arnie n’a pas besoin de se dédoubler pour que l’on remarque qu’il est désormais moins à l’aise qu’auparavant (lire mauvais comme un cochon). Il faut préciser que ses blagues sentent le réchauffer et que le casting est pourvus de d’interprètes chevronnés en face desquelles il est facile de perdre l’avantage. Michael Rooker joue, à ce titre, un personnage haut en couleur qui lui permet de composer, une fois de plus, un méchant savoureux que l’on aurait aimer voir un peu plus.

            A l’aube du sixième jour n’est donc ni le retour de l’ex-megastar (ses derniers films se plantent au box office), ni une déshonorante expulsion dans les rayons vidéos des futurs inédits. Il est tout simplement un film du « samedi soir »: sympa mais pas révolutionnaire. Courage Arnie, le sommet (comme le fond) n’est peut être plus très loin. Une petite croisade avec Paul Verhoeven pourrait t’y ramener si tu l’osais.

Note 3/6

Yann John Matrix Moreau

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